1. Le Providentiel.
Le nom de ce dieu gaulois signifie « Celui qui prévoit », le « Providentiel », le « Pourvoyeur », « Celui qui supprime les difficultés de la vie ». On retrouve d’ailleurs cette même racine dans le nom de la déesse gallo-romaine Rosmerta.
2. Smertrios sur le pilier des Nautes.
Smertrios apparaît sur le pilier des Nautes des Parisii de Lutèce, exposé au musée de Cluny. Il s’agit d’une sculpture occupant un espace « carré » appartenant au « cube » de Castor, Pollux et Cernunnos. On peut y voir un personnage barbu se préparant à frapper un serpent qui se dresse devant lui, à l’aide d’un objet qu’il tient dans la main droite et qui est probablement une massue. Toutefois, cette sculpture apparait mutilée à un point tel que l’arme brandie par Smertrios pourrait aussi bien être un flambeau ou une serpe. De même, le « serpent » qu’il semble combattre pourrait également être un arc. Mais on retient généralement l’hypothèse que cette sculpture illustre l’épisode d’un récit mythique dans lequel Smertrios, dieu athlétique qui n’est pas sans rappeler Héraclès, semble combattre un reptile monstrueux.
3. Mars ou Dispater.
Smertrios n’est connu autrement que par quelques inscriptions qui l’assimilent à Mars : [d]iti Smer [trio] (Grossbuch, Autriche, AE 1950, 98), Smert [rios] (Paris, France, CIL XIII 03026), Marti Smertrio (Liesenich, Allemagne, CIL XIII 11975). On identifie également Smertrios à Dis Pater et l’on voit en lui, plutôt qu’une divinité indépendante, un surnom d’une des grandes divinités masculines du panthéon celtique.
Eric TIMMERMANS.©
Bruxelles, le 14 mars 2011.
Sources : Les Celtes – Les Dieux oubliés, Marcel Brasseur, Terre de Brume Editions, 1996 / Les Celtes – Histoire et dictionnaire, Venceslas Kruta, Robert Laffont, 2000 / Nouveau dictionnaire de mythologie celtique, Marcel Brasseur, Pygmalion, 1999 / Répertoire des dieux gaulois, Nicole Jufer et Thierry Luginbühl, Errance, 2001.