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ASCLEPIOS, DIEU GREC DE LA MEDECINE

 

 

1. Les origines d’Asclépios.

 

Asclépios, auquel les Romains ont donné le nom d’Esculape, nous est connu comme étant le dieu grec de la Médecine. Toutefois, signalons que dans la littérature grecque ancienne, Asclépios apparaît non comme un dieu, mais comme un héros thessalien. De fait, l’histoire des origines de ce dieu est liée à la Thessalie. Asclépios, qui devait lui-même devenir le souverain de la ville thessalienne de Tricca, est le fils d’Apollon et de la nymphe Coronis, fille du roi de Thessalie Phlégyas. Coronis, toutefois, ne devait jamais connaître son fils. Un corbeau oraculaire chargé de surveiller la nymphe apprit à Apollon que celle-ci le trompait avec un mortel nommé Ischys l’Arcadien. Lorsqu’Apollon apprit la nouvelle, il maudit le corbeau pour ne pas avoir crevé les yeux d’Ischys. C’est, dit-on, du fait de cette malédiction que les corbeaux arborent depuis une couleur noire. Apollon tua Coronis de deux flèches et Zeus foudroya Ischys. Conformément à la tradition, le corps de Coronis fut placé sur un bûcher funéraire. Lorsqu’il commença à se consumer, Apollon, pris de remord, arracha Asclépios vivant du ventre de sa mère, puis le confia au centaure Chiron.

 

2. Asclépios, dieu de la Médecine.

 

C’est de Chiron qu’Asclépios apprit l’art de confectionner des remèdes à partir des simples récoltés. Sa maîtrise de l’art de la médecine fut bientôt telle que, non-seulement, il guérissait les malades, mais il parvenait également à ressusciter les morts, en particulier Glaucos, Tyndare et Hippolyte, et ce, grâce à un flacon contenant du sang de la Gorgone Méduse tuée par Persée, le flacon lui ayant été donné par Athéna. Ce sang, provenant de la veine droite de la Gorgone, pouvait effectivement ramener à la vie, alors que le sang provenant de sa veine gauche provoquait, quant à lui, une mort instantanée. Mais ce pouvoir détenu par Asclépios provoqua bientôt des problèmes graves. En effet, le dieu empêchait si bien les gens de trépasser, que le dieu des Enfers Hadès commença à s’impatienter, en constatant que son royaume des morts se dépeuplait, au point que l’équilibre naturel se trouvait menacé. Aussi Zeus dut-il intervenir : il foudroya Asclépios. Cet acte provoqua la fureur d’Apollon qui, pour venger la mort de son fils, massacra les Cyclopes qui fabriquaient la foudre, attribut de Zeus. Suite à cet acte vengeur, Zeus le condamna à un bref exil sur la terre.

 

3. Asclépios, le dieu au serpent.

 

Si Asclépios foudroyé disparut de la surface terrestre, il n’en vécut pas moins son immortalité divine, dans les cieux, sous la forme d’une constellation nommée le Serpentaire (=Celui qui tient le serpent). Le serpent, on le sait, appparaît comme le principal attribut du dieu grec de la médecine. La mue de ce reptile est, de fait, un symbole de régénération de la force vitale. C’est la raison pour laquelle on célébrait également, dans son sanctuaire, le culte des serpents.

Outre le serpent, on compte également parmi les attributs d’Asclépios, le bâton, le coq et la poule.

 

4. Les sanctuaires d’Asclépios.

 

De nombreux sanctuaires dédiés à Asclépios virent le jour, notamment à Epidaure (Epidavros), ville d’Argolide qui fut son principal sanctuaire et où le dieu rendait ses oracles. On y venait de toute la Grèce pour le consulter et nombreux étaient les malades et les infirmes qui venaient pour y demander leur guérison ou l’apaisement de leurs souffrances. Asclépios avait la réputation d’apparaître en songe à ceux qui lui demandaient son aide et qu’il leur rendait le sommeil durant leur sommeil. On y célébrait aussi les Epidauries, jeux donnés en l’honneur d’Asclépios. Outre Epidaure, on compte parmi les lieux de culte dédiés à Asclépios, l’île de Cos. C’est autour de ces deux grands centres que se développa la médécine grecque. Les temples dédiés à Asclépios, également nommés Asclépéions, étaient, en outre, annexés à des hôpitaux. Toutefois, en 293 avant l’ère chrétienne, la peste ravagea la ville d’Epidaure. Suite à ce funeste événement, le dieu fut amené à Rome où, sous le nom d’Esculape, il fut adoré sur l’île du Tibre, sous la forme du serpent symbolique.

 

5. La descendance d’Asclépios.

 

On dit que c’est sur l’île de Cos qu’Asclépios se maria avec Hepioné et que de cette union naquirent des enfants –les Asclépiades- qui devinrent les précieux auxiliaires du dieu, celui-ci leur ayant transmis ses dons. Parmi cette descendance, on compte trois fils nommés Machaon, Télésphoros et Podalirios. Tous trois assistèrent l’armée grecque devant Troie (selon Homère, dans l’Iliade). A la fin de la guerre de Troie, au cours de laquelle Machaon trouva la mort, Podalirios s’établit dans un ancien royaume de l’Asie mineure nommé Carie et situé, dit-on, entre la Lydie et l’Inde. Quant à Télésphoros, il est perçu comme le dieu de la Convalescence. Il est représenté doté d’un capuchon. Asclépios et Hépioné ont également eu quatre filles : Hygie (=la Santé, dont vient le mot français « hygiène »), Panacée (=Qui soigne tous les maux), Iaso et Aeglé. On a également nommé « Asclépiades » une confrérie sacerdotale qui officiait dans les temples d’Asclépios et se transmettaient les secrets de leur art médical de père en fils.

 

6. Visualisation.

 

Asclépios-Esculape est représenté sous les traits d’un homme d’âge mûr, barbu et bienveillant.

Eric TIMMERMANS©

Bruxelles, le 10 février 2011.

 

Sources : Dictionnaire de la mythologie grecque et latine, Odile Gandon, Livre de Poche, 1996 / Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine, Joël Schmidt, Larousse, 1965 / Encyclopédie de la mythologie, Sequoia, 1962 / Grand dictionnaire des symboles et des mythes, Nadia Julien, Marabout, 1998.

 

 

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